dimanche 16 juin 2013

Le Front National en Martinique

Le Front National tente une installation en Martinique et espère décrocher une marie ici.

Alors que le 6 décembre 1987 Jean-Marie Le Pen ne pouvait même pas atterrir en Martinique, la piste d'atterrissage étant envahie par de nombreuses personnes, le FN a réalisé aux dernières élections présidentielles 5%. De quoi rêver à une implantation locale plus forte et à l'obtention d'élu-es aux prochaines élections municipales de 2014.

Alors qu'en France hexagonale la xénophobie se tourne vers les Rroms, les musulmans, les Juifs, les Noirs, les Arabes et tout ce qui n'est pas "bon blanc", la Martinique connait depuis plusieurs années le même phénomène tourné vers les immigré-es venu-es des îles alentour : Haïti, Sainte Lucie...

Dans un contexte de crise économique, de paupérisation massive, d'augmentation de la délinquance, de la violence, de la toxicomanie, la route est grande ouverte pour le développement des théories xénophobes du FN.

Le discours d'un certain nombre de partis indépendantistes prônant le nationalisme et le rejet de l'étranger-es et non l'internationalisme et la solidarité de toutes et tous les exploité-es a ouvert la porte à une porosité d'idée et au confusionnisme que l'extrême-droite nationaliste ne manquera pas d'utiliser.

Nous appelons à la vigilance et à la mise en place immédiate de collectifs antifascistes unitaires pour empêcher l'implantation du FN en Martinique, mais aussi à lutter contre le nationalisme xénophobe d'une partie des mouvements indépendantistes martiniquais.

[Edit : il s'agit du 6 décembre 1987 et non 1997]
Parti Socialiste et Gouvernement : entre larme et rafle

Alors que le président de la République, le gouvernement et le Parti Socialiste versaient des larmes et s'indignaient de la mort de Clément Méric sous les coups d'un bonehead le 5 juin se préparait déjà la réponse répressive contre les immigré-es.

Le 6 juin, alors que les membres de l'AFA-PB se rassemblaient passage du Havre en hommage à Clément tué la veille, entourés de centaines de militants et sympathisants antifascistes, la police procédait à une rafle au faciès à l'échelle d'un quartier entier, rappelant les heures des plus sombres de l'histoire récente de la France.



Dans le même temps, le gouvernement poursuit sa politique d’expulsion d'immigré-es y compris dans des pays où leur vie sera en danger et refuse de protéger ses collaborateurs dans les pays où les forces armées françaises sont engagées.

Pendant ce temps là, les agressions racistes (ici et ici entre autre), homophobes, sexistes sont en constante augmentation.

Est-il besoin de parler de la chasse aux Rroms pratiquée dans le pays qui tue ? Et cela n'est pas nouveau, déjà Amnesty International dressait un constat sans appel. Le 8 juin, un élu UMP appelait à lancer des cocktails molotov sur les camps de Rroms.


Quand les fachos se lâchent dans la rue, quand le gouvernement pratique une politique répressive de rafle rappelant les méthodes d'un préfet Papon, quand le gouvernement expulse à tour de bras des mineur-es sans attache dans leur pays d'origine, des immigré-es dans des pays en guerre ou dont la vie est mise en jeu pour de multiples raisons, quand le gouvernement pratique une répression « éthnique », il n'est plus temps de tergiverser.

Le Parti Socialiste et son gouvernement peuvent tenir les discours qu'ils veulent, les faits parlent d'eux-même ; nous ne nous leurrons pas sur ce qu'ils sont : des outils d'exploitation capitaliste au service de la bourgeoisie. Des armes de répression participant de la fascisation de pays, appliquant des méthodes xénophobes et fascisantes.

L'unité et la création d'un Front Antifasciste sont aujourd'hui une urgence.

[Edit : notre référence aux heures des plus sombres de  l'histoire récente  faisait référence à la méthodologie policière lors des rafles durant la Guerre d'Algérie ou de l'évacuation de squats dans les années 80. En aucun cas à une banalisation quel qu'elle soit.]




samedi 15 juin 2013

Nous retransmettons cet appel à une manifestation unitaire antifasciste (parcours communiqué ultérieurement)

Nous émettons cependant des réserves sur la participation du nationaliste M'PEP dont le président Jacques Nikonoff  (ancien président d'ATTAC) a appelé à voter Nicolas Dupont-Aignan (même si il "nuancera" son propos par la suite tout en écrivant : "Cette nouvelle alliance politique doit porter l’exigence de la souveraineté nationale, seul moyen d’appliquer un programme inspiré de celui du Conseil national de la Résistance (CNR) [...] C’est sur de telles bases que Nicolas Dupont-Aignan aurait tout à gagner") et qui collabore avec les fachos de l'UPR .

Si nous acceptons en notre seins les mouvements rose-bruns et rouge-bruns, des groupes appelant à voter pour des nationalistes/souverainistes près à s'allier au FN, cela sera sans nous.

Nous appelons l'ensemble des antifascistes à alerter Solidaire ici ainsi que l'Action Antifasciste Paris Banlieue  ici sur cette présence et à leur refuser le droit à la présence, ainsi qu'à diffuser largement cette information. Ni M'PEP, ni Euro-Palestine, Egalité & Réconciliation, du P.I.R. ou autre fachos.

Il est temps de mettre fin définitivement au basculement d'un pan du mouvement vers l'extrême-droite et de réaffirmer concrètement nos bases ainsi que nos buts et modes d'action.


Le 5 juin 2013, Clément Méric, militant antifasciste membre de l'Action Antifasciste Paris Banlieue est mort sous les coups de boneheads en pleine journée en plein Paris.

Depuis plus de 30 ans les militants et organisations antifascistes alertent sur la montée et le renouveau de l'extrême-droite (dans toute sa diversité) et sur le développement des rose-bruns, rouge-bruns et "nationalistes de gauche" entre autre.

Depuis plus de 30 ans les media, les gouvernements, les partis politiques ne nous prêtent pas attentions et nous qualifient au mieux de "gauchistes".

Depuis maintenant plus de 30 ans les idées des divers courants d'extrême-droite se répandent dans la sphère politique comme au sein de la population. Les partis dits "parlementaires" reprennent à leur compte les théories et rhétoriques du Front National (entre autre), et les mettent en application : chasse à l'immigré-es, expulsion des immigré-es clandestins, rafles de quartiers, rafles d'enfants dans les maternelles, etc.

La casse sociale se développe, avec son lot de désintégrations humaines, d'implosions sociales, de replis identitaires et de boucs émissaires désignés comme coupables de la situations par ceux qui sont les vrais responsables.

Les droits des femmes sont remis en cause, commençant par la libre disposition de leur corps qui est remis en cause par la destruction du système de santé. Les centres pratiquant l'IVG par exemple ferment, réduisent leurs nombres d'intervention, etc.

L'homophobie punie par la loi est libre d'expression dans la rue et dans les instances "républicaines" (Assemblée Nationale, Sénat, etc.), les groupes d'extrême-droite paradent dans la rue protégés par les forces de l'ordre, qui arrêtent les militants antifascistes s'opposant aux démonstrations politiques de groupes se revendiquant de Pétain, Mussolini, Hitler, prônant le ségrégationnisme, le racisme, l'homophobie, le sexisme, rêvant du retour d'un Reich éternel.

Des groupes liés et impliqués dans un nombres en constante augmentation d'agressions racistes, sexistes, homophobes, s'étant plusieurs fois dans le passé soldées par la mort de personnes pas assez blanches et françaises pour leurs agresseurs.

Depuis plusieurs années, nous alertons sur l'augmentation des violences fascistes, racistes, sexistes, homophobes et autres.

Depuis plusieurs années, nous alertons en disant que cela se finira par un mort. C'est arrivé. Un camarade antifasciste est mort sous les coups d'un nazis.

Nous présentons nos plus sincères condoléances à ses parents, sa famille, ainsi qu'à ses amis et camarades de l'Action Antifasciste Paris Banlieue.

NI OUBLI, NI PARDON !

La lutte continue !

Résistance Antifasciste !

A Clément.



15 juin 2013. Naissance du blog Anti-Fa 97.2.
Buts de ce blog : partager des informations, des analyses sur nos combats antifascistes, antiracistes, anticapitalistes et antisexistes.