dimanche 16 juin 2013

Parti Socialiste et Gouvernement : entre larme et rafle

Alors que le président de la République, le gouvernement et le Parti Socialiste versaient des larmes et s'indignaient de la mort de Clément Méric sous les coups d'un bonehead le 5 juin se préparait déjà la réponse répressive contre les immigré-es.

Le 6 juin, alors que les membres de l'AFA-PB se rassemblaient passage du Havre en hommage à Clément tué la veille, entourés de centaines de militants et sympathisants antifascistes, la police procédait à une rafle au faciès à l'échelle d'un quartier entier, rappelant les heures des plus sombres de l'histoire récente de la France.



Dans le même temps, le gouvernement poursuit sa politique d’expulsion d'immigré-es y compris dans des pays où leur vie sera en danger et refuse de protéger ses collaborateurs dans les pays où les forces armées françaises sont engagées.

Pendant ce temps là, les agressions racistes (ici et ici entre autre), homophobes, sexistes sont en constante augmentation.

Est-il besoin de parler de la chasse aux Rroms pratiquée dans le pays qui tue ? Et cela n'est pas nouveau, déjà Amnesty International dressait un constat sans appel. Le 8 juin, un élu UMP appelait à lancer des cocktails molotov sur les camps de Rroms.


Quand les fachos se lâchent dans la rue, quand le gouvernement pratique une politique répressive de rafle rappelant les méthodes d'un préfet Papon, quand le gouvernement expulse à tour de bras des mineur-es sans attache dans leur pays d'origine, des immigré-es dans des pays en guerre ou dont la vie est mise en jeu pour de multiples raisons, quand le gouvernement pratique une répression « éthnique », il n'est plus temps de tergiverser.

Le Parti Socialiste et son gouvernement peuvent tenir les discours qu'ils veulent, les faits parlent d'eux-même ; nous ne nous leurrons pas sur ce qu'ils sont : des outils d'exploitation capitaliste au service de la bourgeoisie. Des armes de répression participant de la fascisation de pays, appliquant des méthodes xénophobes et fascisantes.

L'unité et la création d'un Front Antifasciste sont aujourd'hui une urgence.

[Edit : notre référence aux heures des plus sombres de  l'histoire récente  faisait référence à la méthodologie policière lors des rafles durant la Guerre d'Algérie ou de l'évacuation de squats dans les années 80. En aucun cas à une banalisation quel qu'elle soit.]




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